Lors d’une étude, l’utilisation de couvertures lestées a augmenté la concentration de mélatonine dans la salive.
Les couvertures lestées d’environ 12 % du poids corporel utilisées au coucher ont entraîné la libération de concentrations plus élevées de mélatonine, mesurées dans la salive, par rapport à une couverture plus légère d’environ 2,4 % seulement du poids corporel. Les couvertures lourdes, dites lestées, est dotée d’un poids supplémentaire qui la rend plus lourde qu’une couverture standard.
La mélatonine est une neurohormone qui intervient dans les rythmes circadiens et le cycle du sommeil.
Cela suggère que ces couvertures pourraient aider à favoriser le sommeil chez les patients souffrant d’insomnie, selon les résultats de la petite étude croisée en laboratoire. « La mélatonine est produite par la glande pinéale et joue un rôle essentiel dans la synchronisation du sommeil », observe l’auteur principal Elisa Meth, doctorante à l’Université d’Uppsala, en Suède, et ses collègues.
« L’utilisation d’une couverture lestée a augmenté la concentration de mélatonine dans la salive d’environ 30% », a ajouté Meth dans un communiqué.
« Des études futures devraient déterminer si l’effet stimulant sur la sécrétion de mélatonine persiste lors de l’utilisation de ce type de couverture sur des périodes plus longues », observent les chercheurs, et avertissent « qu’il est également difficile de savoir si l’augmentation observée de la mélatonine est thérapeutiquement pertinente ».
L’étude a été publiée en ligne dans le Journal of Sleep Research .
Ces couvertures sont disponibles dans le commerce et en général, elles sont vendues à des fins thérapeutiques. Au moins une étude a révélé qu’elles étaient une intervention efficace et sûre contre l’insomnie chez les patients souffrant de trouble dépressif majeur, de trouble bipolaire, de trouble anxieux généralisé et de trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) et entraînaient une amélioration des symptômes diurnes et des niveaux d’activité.
Une étude de courte durée réalisée sur des volontaires sains n’ayant pas de problèmes de sommeil.
L’étude a impliqué un total de 26 volontaires sains, 15 hommes et 11 femmes, dont aucun n’avait de problèmes de sommeil. « La veille de la première session de tests, les participants se sont rendus au laboratoire pour une nuit d’adaptation », observent les auteurs. Il y a eu deux nuits de test expérimentales, l’une au cours de laquelle la couverture lestée a été utilisée et la seconde au cours de laquelle la couverture plus légère a été utilisée.
Les nuits de test, les lumières ont été atténuées entre 21 h et 23 h et les participants ont utilisé une couverture lestée couvrant les extrémités, l’abdomen et la poitrine 1 heure avant et pendant 8 heures de sommeil. Comme l’expliquent les auteurs, le garnissage de la couverture était constitué de perles de verre adoucies, associées à de la ouate de polyester, ce qui correspondait à 12,2 % du poids corporel des participants.
« La salive a été collectée toutes les 20 minutes entre 22h00 et 23h00 », notent Meth et ses collègues. La somnolence subjective des participants a également été évaluée toutes les 20 minutes à l’aide de l’échelle de somnolence de Karolinska avant l’heure à laquelle les lumières ont été éteintes et le lendemain matin.
L’ocytocine a à son tour augmenté d’environ 315 pg/mL initialement, mais cette augmentation n’a été que transitoire et, au fil du temps, aucune différence significative des niveaux d’ocytocine n’a été observée entre les deux conditions de couverture. Il n’y avait pas non plus de différences dans les niveaux de cortisol ou l’activité du système nerveux sympathique entre les séances de couverture pondérée et légère.
De plus, il est important de noter qu’aucune différence significative n’a été observée dans le niveau de somnolence entre les participants lorsque l’une ou l’autre des couvertures était utilisée et qu’il n’y avait pas non plus de différence significative dans la durée totale du sommeil.
« Notre étude ne peut pas identifier le mécanisme sous-jacent des effets stimulants observés sur la mélatonine », préviennent les chercheurs.
Cependant, une explication pourrait être que la pression exercée par ces couvertures active les nerfs afférents sensoriels cutanés, transportant les informations vers le cerveau. La région où les informations sensorielles sont délivrées stimule les neurones ocytocinergiques qui peuvent favoriser le calme et le bien-être et diminuer la peur, le stress et la douleur. De plus, ces neurones se connectent également à la glande pinéale pour influencer la libération de mélatonine, expliquent les auteurs.
La mélatonine contrôlerait les cycles de sommeil et d’éveil.
Le rôle essentiel de la mélatonine semble être le contrôle des cycles du sommeil et de veille. Elle permet au cerveau de régler son horloge interne et le cycle de sommeil et d’éveil. Elle agit également aux fonctions digestives de même qu’au niveau de diverses hormones liées à la reproduction chez les femmes, ce qui détermine le réglage des cycles menstruels et de la ménopause.
L’organisme produit de la mélatonine lorsque la lumière du jour diminue et atteint son sommet entre 2 et 4 h du matin.
La mélatonine n’est pas un somnifère, son rôle essentiel semble être le contrôle des cycles du sommeil et de veille. Elle permet au cerveau de régler son horloge interne et le cycle de sommeil et d’éveil. Elle agit également sur les fonctions digestives de même qu’au niveau de diverses hormones liées à la reproduction chez les femmes, ce qui détermine le réglage des cycles menstruels et de la ménopause.
L’organisme produit de la mélatonine lorsque la lumière du jour diminue et atteint son sommet entre 2 et 4 h du matin.
On attribue de nombreux autres effets bénéfiques à la mélatonine : pour améliorer l’arthrite, le stress, la migraine, l’alcoolisme, les maladies cardiaques, le cancer, les symptômes de la ménopause, etc.
Pour en savoir plus sur la mélatonine : La mélatonine, des vertus miraculeuses ?
Référence : A weighted blanket increases pre-sleep salivary concentrations of melatonin in young, healthy adults
